A nous l’Equateur!

C’est au bord de l’Océan Pacifique que nous passons nos derniers jours au Pérou. Nous avons besoin d’un peu de repos et nous trouvons tous les ingrédients à Zorritos : une piscine où les enfants joueront pendant des heures, une belle plage avec ses crabes, un peu de fraicheur et de beaux couchers de soleil.

Après un passage de frontière express, dès les premiers kilomètres le changement est radical. Disparus les fangos péruviens et la cote aride, nous pouvons conduire plus sereinement au milieu de dizaines de kilomètres de plantations de bananiers.

Mais la chaleur est vraiment étouffante et nous prendrons rapidement la direction de la ville de Cuenca dans les montagnes. Après avoir trouvé un spot très tranquille près de la faculté de médecine, nous partons à la découverte de la ville. Comme vous le savez, nous ne sommes vraiment pas fanas des villes sauf… Cuenca. Nous avons adoré l’ambiance «tranquille », la propreté même dans les quartiers périphériques, l’architecture coloniale et toutes ses églises, le peu de pollution (il y a même un tramway tout neuf !), le marché avec tous ses fruits exotiques.

Et bien sûr, nous sommes allés visiter une fabrique de « panama ». Contrairement à ce que son nom indique, son origine est bien équatorienne. Il est fabriqué avec de la fibre de jeunes pousses de palmiers équatoriens et tissé à la main dans la région de Cuenca mais fut porté par des milliers d’ouvriers lors des travaux du canal de… Panama !

Après cette parenthèse citadine, nous prenons le chemin du Parc National El Cajas. C’est un parc de plus de 28000 ha entre 3200 et 4500 m d’altitude, ancienne région glaciaire et volcanique où l’on peut voir pas moins de 230 lagunes ainsi qu’une flore et une faune très diversifiées. Nous prenons donc le pique-nique et profitons d’un temps plutôt clément pour la saison. Les paysages sont superbes.

Nous voyons pleins de fleurs et d’arbres magnifiques qui nous ferons oublier les quelques passages très très humides quelques peu glissants et salissants. Coté faune nous avons vu de très belles truites dans les nombreux rios entre les lagunes, un beau petit lapin et de nombreux oiseaux dont un superbe petit entièrement bleu.

C’est bien fatigué que nous rentrerons après 4 heures de marche et surtout juste avant le déluge ! Trop de la chance sur ce coup-là !
Nous poursuivons ensuite notre chemin vers le nord afin de rejoindre le site archéologique d’Ingapirca. Mais avant nous faisons une petite halte « Que vale la peina » à Biblian pour visiter une église construite dans la roche à flanc de falaise. La construction est surprenante et de nombreux escaliers nous permettent de monter jusque dans la chapelle principale : décoration épurée et présence directe de la roche. Impressionnant !

Nos prières auront été dans tous les cas bien entendues car quelques kilomètres plus loin, en passant sur un des trop nombreux ralentisseurs, nous commençons à faire un bruit d’échappement «libre ». Bon ici, on aurait pu passer inaperçu 😉 . On s’arrête pour voir l’ampleur des dégâts. Le pot s’est coupé de part en part et en relevant la tête : incroyable, un réparateur  d’échappement juste là. Et pas seulement un réparateur. Nous passons un moment inoubliable. Pendant que Fernando nous répare le pot d’échappement, les mamans sympathisent et les enfants jouent au football. Un bon moment de partage chaleureux et simple comme on les aime. Mais il faut repartir car la nuit ne va pas tarder à tomber.

Nous découvrons le lendemain probablement notre dernier site inca du voyage : Ingapirca avec son temple du soleil, le visage de l’Inca, le calendrier lunaire à 28 trous, le musée… Notre guide, Ines, que nous espérons bientôt voir en France nous a fait une super visite du site qui aurait inspiré Hergé dans son album Tintin et le temple du soleil.